Après le Diane35, lundi 25 février, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) épingle un autre médicament, il s’agit cette fois de Cytotec. Indiqué dans le traitement des ulcères gastriques et également utilisé d’une façon détournée pour déclencher les accouchements, ce médicament aurait fait preuve d’effets dangereux sur la femme enceinte ainsi que son bébé.
Quand utiliser le Cytotec ?
En fait, ce médicament fabriqué dans les laboratoires de Pfizer France est un anti-ulcéreux prescrit aux patients souffrant de douleurs gastriques, mais plus fréquemment aux femmes enceintes en derniers mois de grossesse afin de déclencher l’accouchement tardif ou expulser le fœtus en cas d’avortement.
Mise en garde, pourquoi ?
D’après l’ANSM, l’utilisation de Cytotec en obstétrique est, hors autorisation de mise sur le Marché (AMM). Il s’est avéré, plus tôt, que cet anti-ulcéreux provoquerait des risques potentiels sur la santé de la femme enceinte et son enfant. En fait, Cytotec favoriserait le risque d’hémorragie et de rupture de l’utérus ainsi que des anomalies du rythme cardiaque du fœtus :
Dans le déclenchement de l’accouchement à partir de 37 semaines d’aménorrhée, le recours à des spécialités non autorisées, quelque soit la voie d’administration, fait courir des risques graves à la mère et à l’enfant. Souligne l’agence de sécurité.
Utilisé, également, dans l’interruption médicale de la grossesse, Gymiso, médicament du laboratoire Linepharma France, est aussi concerné par la mise en garde lancée par l’ANSM, vue qu’il est fabriqué avec la même molécule que le Cytotec.
Les gynécologues réagissent…
Le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) n’a pas manqué de réagir face à l’avertissement de l’agence de sécurité. En effet, il dénonce dans le billet d’humour sur son site, « le syndrome du sang contaminé qui atteint les politiques et leur fait brandir à tout bout de champ le trop fameux principe de précaution. » « Cette mise en garde enfonce des portes ouvertes : quel est le médicament qui, provoquant des contractions utérines dans le but de déclencher un accouchement n’augmente pas les risques de rupture utérine, d’hémorragies ou d’anomalies du rythme cardiaque fœtal ». Explique le CNGOF.